Quantitativement plus modeste que les autres séries modernes des Archives départementales de la Gironde, la série V occupe un linéaire de 47 m.
Elle est constituée par deux fonds distincts, mais évidemment complémentaires :
- l'un, dont nous ignorons la date du (ou des) versement(s), constitué par les dossiers des services de la préfecture relatifs aux affaires des cultes telles qu'elles ont été définies par le Concordat du 26 messidor an IX (15 juillet 1801) publié le 18 germinal an X (8 avril 1802) et par les articles organiques publiés le même jour, jusqu'à la loi de séparation des Eglises et de l'Etat du 9 décembre 1905 ;
- le second, sur l'origine duquel nous n'avons que peu de renseignements, est constitué par les dossiers que l'archevêché a établi pendant la même époque sur les mêmes matières.
En 1802 le diocèse de Bordeaux diffère sensiblement de ce qu'il était en 1789. Il recouvre très exactement le département de la Gironde. C'est-à-dire qu'il est en gros composé des deux diocèses de Bordeaux et de Bazas, avec les modifications suivantes : le Born, qui relevait jusqu'en 1790 de l'archiprêtré de Buch et Born, est dissocié de la Gironde et passe au département des Landes ; par contre l'archiprêtré de Sainte-Foy-la-Grande, qui relevait de l'évêché d'Agen, passe au diocèse de Bordeaux pour toutes les paroisses de cet archiprêtré situées dans le département de la Gironde. Quant à l'ancien diocèse de Bazas, certaines de ses parties sud passent dans le département des Landes et certaines parties sont au département du Lot-et-Garonne
Nous renvoyons sur cette question des modifications des limites de l'archevêché de Bordeaux à l'ouvrage (à paraître en 1990)queles Archives départementales préparent à l'occasion du bi-centenaire de la création du département.
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Les affaires des cultes furent longtemps gérées par le cabinet du préfet
Qui s'occupait plus particulièrement des " affaires urgentes, réservées, et celles qui ne ressortissent des autres divisions de la préfecture ".
et par le deuxième bureau de la deuxième division de la préfecture, chargé plus spécialement des
Etablissements religieux et de bienfaisance : " Administration des biens des fabriques et des hospices ; conseils des fabriques et leurs budgets ; dépenses du culte à la charge des fabriques ; culte protestant ; culte hébraïque ; ... associations religieuses pour l'instruction gratuite des filles indigentes ".
Vers 1860, on assiste à un certain éclatement de l'administration des cultes, partagée entre deux bureaux de la première division - Administration communale et hospitalière, dont le premier bureau - Personnel - Elections s'occupe des conseils presbytéraux, des consistoires, des écoles secondaires ecclésiastiques ; et le second bureau - Administration communale et hospitalière des chapelles et annexes, des congrégations religieuses, des conseils de fabrique, des cultes, des dons et legs en faveur des établissements religieux, des églises paroissiales, des fabriques paroissiales, des presbytères, des séminaires et des succursales.
En 1890, par contre, les dossiers touchant le culte étaient concentrés dans le premier bureau de la troisième division qui était intitulé : Administration communale. Instruction publique et cultes.
Quels que soient les bureaux dont ils sont issus, les registres et dossiers concernant les cultes ont donc été réunis dans la série V et répartis dans les huit sous-séries prévues dans ladite série, chaque sous-série étant constituée par les registres et dossiers du fonds de la préfecture, puis par ceux du fonds de l'archevêché
Les sous-séries 3,4, 7 et 8 n'étant constituées que par les registres et dossiers émanant de la préfecture.
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